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Photo du rédacteurCharles-Antoine WINTER

Cuisiner papa ou papa cuisine ?

Dernière mise à jour : 19 oct. 2021

À l'occasion de la fête des pères, un article sur notre responsabilité à l'encontre de notre femme et de nos enfants.

Car être père est aisé mais être un bon père est prodigieux. Et cela commence assurément par la cuisine et l'alimentation de notre progéniture et de la mère de nos enfants. Cela conditionne même la "qualité" de notre progéniture c'est vous dire !

Cuisiner c'est aimer, c'est définir et conditionner un avenir personnel et collectif, celui de nos enfants pour lesquels nous devons avoir une vision de santé à long terme.


Aller suivez-moi car je partage ici ma bienveillance et ma vie de papa en cuisine 😉


Madame allaite votre enfant. Ou vos enfants sont grands et elle est tout simplement en train de prendre soin d’elle. Ou vous avez la garde de vos enfants. En bref, les fourneaux sont pour vous aujourd’hui.

Vous êtes tentés par la facilité du plat préparé, de la conserve, de passer commande pour des sushi ou une autre alimentation ludique, pratique qui ferait "plaisir" aux loupiots.

Cependant, les nourrir comme vous d’habitude n’est plus tout à fait d’actualité, hormis si vos attirances alimentaires respectent et nourrissent déjà votre santé. Au passage, votre santé c'est la garantie inconsciente pour nos enfants de notre capacité à les protéger et à les aimer longtemps...à l'infini !

Donc en faisant le repas, votre rôle de père de famille prend tout son sens ! Ce que madame consomme, bébé et les enfants le consomment ! Et cela agit sur leurs organismes de 30 minutes à plus de 48h.

La défense et la préservation de votre famille commence ici, sur le choix des aliments et de la cuisson. Nous sommes, nous les hommes, très facilement investis par l’énergie du héros. Mais on cède bien plus volontiers au super héros, super musclés qui sauve la planète qu’au héros inconnu du grand public qui rayonne par sa bienveillance et sauve bien plus sûrement la planète par sa consommation et l’exemple qu’il enseigne à sa progéniture...

Je vous propose donc de (re)découvrir les réflexes d’une cuisine saine. Mais surtout, j’espère que vous serez investis par la motivation d’en faire une priorité égale à celle de faire vivre économiquement votre famille. Car il est bel et bien question à travers votre cuisine, de vie ou de maladie sur votre épouse et vos enfants ! D’autonomie ou de dépendance, de bénéfices ou de dépenses, d’Amour ou d’égoïsme.

1. Mes choix alimentaires pour concilier facilité d’usage et qualité nutritionnelle


Maître mot : ne laissez plus personne cuisiner à votre place. Père Dodu, Maître coq, Le Gaulois... Un dodu, un matcho et un rustre en cuisine !! Pas étonnant que madame et bébé s’inquiètent !

Je vous invite messieurs à retrousser vos manches et ne choisir que des aliments dont l’apparence visuelle permet de les définir !! Comme de vrais aliments ! Car un nugget n’est pas un aliment, n’est-ce pas ?!

Cuisiner c’est associer délicatement, avec diplomatie les offrandes de notre chère Terre. Savoir présenter chaque saveur sans en imposer une seule :

  • ½ assiette de légumes de saison crus et/ou cuits, en forme râpée, purée, entière.

  • ¼ d’assiette de céréales cuites et agrémentées d’herbes aromatiques, d’épices (à éviter pour bébé hormis le cumin, l’anis) et d’huile d’olive.

  • ¼ d’assiette de viande ou poisson ou œuf ou légumineuses cuits les plus simplement du monde.

Pourtant créateur culinaire et amoureux de la cuisine, je ne cuisine dans la vie courant qu’avec les aliments suivants (tous issus de l’agriculture biologique pour ma part et texture selon les capacités de l'enfant):

- Huile d’olive, de colza et de germe de blé bio (en vinaigrette, en filet sur une céréales chaudes, dans les papillotes...)

- Riz ½ complet basmati, thaï, millet, sarrasin, boulgour de blé, semoule d’épeautre, pâtes au kamut®... (à la vapeur ou à leau ou pommes de terre (à la vapeur)

- Tous les légumes et fruits de saison (crus, vapeur, purée, rapée, gaspacho)

- Protéines animales (très peu, à l’étouffée ou en papillotes et 2 poulets rôtis par mois max)

- Légumineuses (à la vapeur ou en potage et ragout)

- Fruits secs et graines (crus, tel quel, en collation ou dans un potage)

Comprenez qu’un aliment sain, frais, cru ou cuit en douceur et parfaitement mastiqué apporte son lot d’arômes et que les substituts ne vous font que mentir. Et nuiront à l’ensemble de la famille !

Être papa c’est découvrir une nouvelle vie. Profitez en pour (re)découvrir le goût vrai des aliments. C’est très certainement le plus beau cadeau et outil de liberté que vous offrirez à votre progéniture. S’affranchir de l’illusion du goût. Ce dernier seul ne sera jamais bon conseillé. La texture, l’odeur, le gout évoluant en bouche entre la première et la 30è mastication, l’interrogation sur l’origine du produit sont autant de paramètres qui font d’un repas non pas un moment de contrainte mais un moment de douceur, de voyage, de respect.


Comprenez enfin et surtout que le jeune enfant n'a pas de relation affective avec l'alimentation. Autrement dit il n'aura pas besoin de compenser un manque affectif par des bonbons ou une gaufre. Ne projetez pas votre relation à l'alimentation sur vos enfants. Il préfère des bisous, un jeu avec papa !




2. Transformations à domicile

Pour vos enfants, plus vous proposerez des aliments bruts, définissables en goût et en forme, plus vous les protègerez des faux-semblants et stratégies agro-alimentaires.

Je prends l’exemple de notre fille pour qui je cuisine matin, midi et soir des aliments frais, de saison et bio depuis toujours. Un jour en vacances, à ces 3 ans 1/2 nous lui mettons dans l’assiette des pommes dauphines en lui précisant que ce sont des pommes de terre. Ces dernières seront recrachées et ignorées n’ayant ni le goût ni la texture des pommes de terre ! Ou dans un restaurant japonais où, heureuse de pouvoir manger des brochettes de boulettes de poulet, elle nous dit après une boulette consommée : « c’est bizarre, ils disent poulet mais ça n’a que le goût de la sauce et pas celui du poulet ?». La brochette ne sera pas consommée. Ainsi, malgré les artifices, un enfant qui grandit avec le goût du vrai, des formes connues et/ou reconnaissables, ne consommera que des aliments « honnêtes ».

Travaillez sur les crudités, en forme râpée, en jus frais, en gaspacho. D’une part, ces dernières seront plus digestes pour votre enfant et toute la famille. D’autre part, cela ne vous prendra que 2 minutes avec un bon mixer, blender ou extracteur de jus. Pour les aliments cuits, restez simples et subtils.

Je vous recommande le site Cubes et petits pois pour une multitude de recettes à tous les âges.

3. Cuissons simples et saines

Gagner du temps semble être le principal motif de la consommation de plats préparés ... fabriqués un an à l’avance et donc bourrés d’additifs et stérilisés donc sans vie !

Voici 2 cuissons simples, rapides et saines :

o La cuisson vapeur :

Je vous invite à acheter un babycook ( de 0 à 3 ans) et un cuit vapeur en inox. Le rapport qualité prix est très bon, la durée de vie excellente et la qualité sanitaire irréprochable.

Notre cuit-vapeur en inox MagiMix a plus de 12 ans !! Et encore de beaux jours devant lui.

L’avantage de ce mode de cuisson est que vous avez un temps de préparation des aliments de 5 à 10 minutes en amont. Mais une fois que ces derniers sont dans le cuit vapeur, c’est entre 10 à 35 minutes de temps libre pour vaquer à vos occupations ! Pas de risque de carbonisation, de feu dans la cuisine. Un oubli ? La sonnerie ou l’alarme (quand il n’y a plus d’eau) de ces engins se rappelle à vous s’en aucun doute.

Encore hier soir nous avons dégusté un dîner vapeur simple, savoureux et rapide : papillotes de saumon sauvage citron fenouil avec son riz basmati. Pendant la cuisson vapeur des mes papillotes (avec papier sulfurisé !) et de mon riz (dans sa coupelle en inox avec 2 fois son volume en eau bouillante comme tout autre féculent), j’ai pu réaliser une salade de carottes râpées citronnées.

20 minutes en cuisine avec une cuisine rangée qui plus est.

Tout est réalisable avec ce mode de cuisson : réchauffer le biberon, cuire d’exceptionnel fondant au chocolat, toutes les légumes frais ou surgelés seront mis en valeur, tous les poissons, des compotes maisons inimitables... Et tout cela en respectant votre santé, votre temps et votre palais. Qu’attendez vous ?

o La cuisson « à l’étouffée »

Une poêle avec son couvercle et c’est parti. Cette cuisson est celle de la paëlla par exemple. Elle consiste à faire cuire un aliment ou un plat complet dans l’eau des aliments. Autrement dit, démarrez par un filet d’huile d’olive (la seule qui soit réellement stable à la cuisson) puis faites suer (et non griller) un légume finement découpé riche en eau comme l’oignon, le poireau, la courgette, la tomate. Lorsque ce dernier libère l’eau qu’il contient, ajouter les autres ingrédients puis laisser mijoter à feu doux et à couvert pendant 5 à 15 minutes selon les ingrédients sélectionnés. Notez cependant que la présence de riz, de boulgour ou d’une autre céréale vous obligera à rajouter de l’eau ou un court bouillon (fait maison surtout !) à hauteur de 2 fois le volume des céréales.

Cette cuisson ne dépasse pas les +100°C et permet de conserver les minéraux et certaines vitamines thermorésistantes. Les saveurs sont également préservées. Elle ne dénature que partiellement les protéines et graisses et empêche la production de mélanoïdines, substances toxiques issues de la réaction de Maillard.

Toutefois, à l’inverse de la cuisson vapeur, cette cuisson exige que vous soyez à l’écoute ! Il est en effet possible de devoir rajouter un peu d’eau, de s’assurer que votre enfant ne puisse pas prendre la poignée...

o Autres cuissons :

Toutes cuissons à chaleur sèche ou assèchante doivent rester exceptionnelles (grillade, sautée, four, fritures). En effet, la petite croute tant appréciée des palais adultes et d'enfants est un concentré de substances agressives et toxiques. Je vous invite par conséquent à n’utiliser que de l’huile d’olive vierge bio pour des cuissons au four (même pour vos fritures !). La cuisson sauté devrait se passer de corps gras car une poêle à plus de 230°C n’est supportable par aucune graisse ! Les poissons gras comme les sardines grillées ne sont plus des sources d’oméga 3. Soulignons ici que le palais humain appréciera bien souvent ces arômes spécifiques issus de la cuisson intensive qui ont un impact psycho-affectif rassurant. Notre tube digestif ne sera quant à lui pas rassuré mais intoxiqué. En cela, que ces types de cuissons soient exceptionnels et que le restant du temps, votre alimentation soit riches en fibres et vitamines.

Pour la cuisson à l’eau, elle est soit vecteur de trop de sel soit un risque de perte d’arômes et de minéraux. Elle n’a d’intérêt que pour cuire des légumes issus de l’agriculture intensive dont on aimerait retirer les résidus phytosanitaires...

4. Troquer les plaisirs au bonheur...

Nuggets, pizzas, fritures, autres plats préparés sont souvent associés au plaisir, à la fête, la détente. La supercherie doit cesser.

Nous associons trop souvent à la fête, la joie, des aliments qui nuisent à notre corps et notre santé. Cela est vrai pour vous mais aussi pour votre femme et vos enfants.

La fête est avant tout une célébration, celle de la liberté, du bonheur d’être (jeune papa par exemple ou de voir ses enfants grandir). C’est d’ailleurs la santé qui nous permet d’exprimer joie et émotions.

Pourquoi réduire cette joie en dégradant votre capital santé ?

Imaginez bébé qui célèbre son arrivée au monde en fumant une clope et en virant maman pour un fast food!!

Noter qu’en médecine chinoise, la santé du cœur et l’émotion associée la joie, sont intimement liées à la qualité de l’alimentation et de l’air. Par conséquent, alcool en excès, tabac, alimentation déséquilibrée et carencée nuisent à votre bonheur à court et long terme. Nuisent à votre relation avec les membres de votre famille. Et nuisent à la famille.

La solution : se mettre dans la peau d’un dieu de la gastronomie, d'un diététctive privé qui veille à ce qui nourrit et "fait" ses enfants. Place à la cuisine maison et faire vos nuggets maison avec du vrai poulet bio , faire vos frites « lights » aux saveurs variées afin d’y faire gouter sans crainte votre petite famille etc...

Impliquez vous dans la joyeuse mission de nourrir sainement votre famille et vous-même. C’est l’un des acte héroïque les plus efficaces pour vous , votre femme, votre progéniture et notre futur. Et n'oubliez jamais : la seule chose que vont retenir vos enfants de votre éducation. c'est... votre exemple de vie, votre exemple d'alimentation, votre exemple de santé.


Car à défaut de cuisiner sainement pour vos enfants, ces derniers ne manqueront pas de vous cuisiner pour comprendre pourquoi ils vont mal ou pourquoi vous ne pouvez plus les accompagner en vélo ou pourquoi vous êtes malades.

Retrouvez mon e-book "Prendre soin de soi en gourmandise" ici avec des recettes validées par les enfants de tous âges... même les papas !


Enfin et surtout, bonne fête à vous, chers papas. Prenez soin de vous !




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