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Interview de ma stagiaire Emma NOBLET sur ma belle profession

Un partage de mon interview réalisé par Emma ma stagiaire en diététique. Un moyen de vous partager ma vision du métier de diététicien et la dimension que je lui apporte.


Au plaisir de vous lire, d'échanger.



Quels types de patients reçois-tu ?


- Je reçois tous types de patients, la plupart du temps des personnes malades mais cela peut m'arriver d'avoir des patients en bonne santé.


Quels types de pathologies accompagnes-tu ?


- Toutes, parfois même des pathologies pour lesquelles la diététique n'est pas envisagée. La plupart des patients viennent pour des problèmes de poids, des problèmes articulaires, métaboliques, cardiovasculaires, maladies auto-immunes et sensibilités alimentaires.


Pourrais-tu me présenter une journée type ?


- J'ai trois types de journée : de la formation, des journées de prestations en entreprise (conseil, conférence), ou des journées de consultations en cabinet. Mes journées types vont donc dépendre du type de journée. Par exemple, une journée de formation exige 2 à 3 journées de préparations et cela inclut : la préparation de la formation (pédagogie utilisée par rapport au public, qualité du design de la préparation, concevoir le lieu pour faire la formation et le temps pour faire les courses) et la journée de prestation avec une arrivée à 8h et fin de journée entre 18-19h. Concernant une journée de cabinet, elle est rythmée en fonction du nombre de patients, elle est très aléatoire et une journée de consultation représente parfois une demie à une journée de travail après.


Pourquoi as-tu décidé de te spécialiser dans le sport ?


- Tout d'abord, parce que je suis sportif. D’autre part parce que le sport m’a assurément soigné psychiquement et physiquement. Pratiquer du sport est aussi vital que respirer ! Enfin, mon expérience sportive étant riche et variée, il est donc question d’apporter mes connaissances et expériences à ce public qui, à mon sens, a besoin d'une hygiène de vie la plus parfaite.


Comment ouvrir un cabinet ?


-J'ai d'abord créé un statut juridique (auto-entrepreneur). Ensuite je me suis inscris auprès de l'ARS pour avoir mon numéro ADELI permettant le remboursement partiel des consultations pour les patients. N’ayant que peu d’outils de l’installation en libéral en BTS, je me suis inscrit à l’AFDN ce qui m’a permis d’acquérir des outils. Puis j’ai fait un tour d'horizon du nombre de diététicien(ne)s dans la ville où je m’installais. Mais je suis certain que le plus important réside dans nos qualités humaines, notre compétence professionnelle et notre formation continue.


Quelles sont tes principales missions ?


- Étant entrepreneur, je me fixe mes missions et pour ma part elles sont animées par le sacré, le vivant, le vibrant. En tant que professionnel de santé libéral et formateur je m’assure de respecter notre déontologie professionnelle et de me former en continue.

Pour ma part, mes principales missions sont :

- Démocratiser la prévention diététique,

- Être capable de vulgariser (rendre compréhensible des propos complexes) les connaissances scientifiques ce qui implique de cultiver ses connaissances scientifiques (gros élargissement par rapport aux études du BTS diététique),

- De détruire le culte de la séparation (montrer au patient qu'il peut être gourmand, prendre du plaisir à table tout en respectant sa santé ; démontrer que la pratique agricole influe positivement ou non sur la santé humaine etc…).

- Réunir ce qui a été séparé en reliant toujours l’Homme et son environnement, l’alimentation étant le trait d’union entre les Hommes et entre l’Homme et l’environnement.

- Rendre à la santé sa dimension sacrée, spirituelle car l’Homme ne s’alimente pas que de calories et de matières.

- Rappeler enfin que la santé ne tombe pas du ciel, qu’elle n’est pas le fruit d’un hasard injuste mais qu'elle répond à des règles (si) simples.

- Responsabiliser mes patients et tout mettre en oeuvre pour les soulager ou les guérir de leurs pathologies, toujours en pluridisciplinarité.


Quelles sont les qualités pour exercer ce métier ?


- Selon moi, avoir de l'empathie, de la compassion, être à l'écoute, rigoureux, savoir se remettre en question, avoir une démarche scientifique, faire preuve d'exemplarité et de cohérence.


Ce qui te plaît le plus dans ton métier (les points positifs et négatifs)


- Ce que j'aime le plus dans mon métier ce sont les relations humaines (éveiller et réveiller le goût à la santé) et rendre de l'autonomie par le savoir, sous forme d'humour. Ce que j'aime le moins c'est de créer des menus, des semaines types ce qui semble souvent paradoxale pour un ancien chef cuisinier. Mais je créais chaque recette et j’ai donc du mal à les figer sur le papier. D’autant plus que chaque patient est différent. Je ne fais pas de suivi générique !


Que dirais-tu à quelqu’un qui aimerait se lancer dans la même voie professionnelle ?


- Je pense vraiment avoir l'un des plus beaux métiers du monde, permettant de ramener l'être humain à la conscience, à sa conscience et à sa relation au monde. L’alimentation santé est le meilleur moyen pour changer le monde. Mais la formation académique est n'une base (sans vision transverse), pas le métier. Qu’elle ou il s’assure de ses intentions, et alors ce métier est le plus important, efficace et salvateur pour l’Homme et son environnement. Et je pèse mes mots ! Veillons cependant et sérieusement à y limiter l’influence des lobbies agro-alimentaires et pharmaceutiques.


Pourquoi avoir décidé de mettre en place les cours du soir ?


- Pour la démocratisation du savoir car je peux éduquer plus de monde en étant plus accessible pour le patient ou pour le grand public. Et le travail de groupe est vraiment intéressant.


Quelle classe d’âge te consulte le plus ?


- Des personnes entre 35 à 89 ans. J'ai aussi des adolescent(e)s mais principalement des sportifs.


Pourquoi as-tu voulu pratiquer la médecine traditionnelle chinoise ?


-Parce que les incohérences relevées en diététique académique française ont été clarifiées par cette sagesse multimillénaire. Parce qu’enfin, les considérations environnementales, psychiques et spirituelles de la santé humaine ou de la maladie sont référencées et si évidentes. C'est la seule médecine qui a une vision intégrative de la santé depuis plus de 3000 ans. Je m’en sers essentiellement en consultation puis en formations et conférences pour vulgariser le fait que notre santé corporelle est collective et que notre santé psychique est spirituelle. Enfin, les outils d’anamnèse sont juste superbes pour réaliser une prise en charge individualisée.


Défenseur du Vivant, j'ai été attiré par la médecine traditionnelle chinoise qui se fonde sur l'observation du vivant et du vibrant ; à l'inverse de notre médecine occidentale qui se base sur l'observation des maladies et des cadavres et se révèle encore de nos jours dans le livre « Knock ou le Triomphe de la Médecine ». Elle sera toujours en retard ou une porte vers le trans humanisme (aveu d'échec du respect et/ou de la compréhension des lois du vivant) tant et aussi longtemps qu'elle dépendra de l'industrie pharmaceutique. Ne lui retirons pas cependant d'être très efficace dans l'urgence.

Mais l'urgence est opposée à une vision à long terme et donc de santé. Exemple de l'antibiothérapie préventive et ses ravages sur le long terme. Ou le stent posé sans éducation postchirurgicale conduisant le patient à ne rien changer dans son hygiène de vie bien souvent cause de sa pathologie aiguë installée dans la chronicité.


Mettons-y un terme en portant l’attention de l’humanité sur la santé, sur le vivant et leurs préservations afin que la fatalité ne soit plus conventionnelle et que les exemples à suivre soient rayonnants de vie et d’autonomie. Que la santé ne soit plus considérée comme un risque économique !



Merci Emma pour ton interview.



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